Avant-projet de 1947
Evoquée en 1936, l’acquisition du château seigneurial par la Commune, sera effective le 16 novembre 1944.
Le bâtiment étant détruit à 80 % par le retrait des troupes allemandes, un dossier de reconstruction est déposé le 15 mars 1945 auprès du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme.
Ce projet très ambitieux, devait permettre à la Commune, suivant les souhaits des élus de 1944, «d’assurer tous les services compatibles avec les besoins de la population, et notamment d’une magnifique salle des fêtes, d’un jardin municipal ouvert au public et d’un terrain d‘entraînement et de jeux. L’ensemble dans un cadre magnifique au centre de notre agglomération».
L’étude en est confiée à l’architecte de la Commune, Monsieur Ramadier.
Le bâtiment devait accueillir dans les soubassements le garage des pompiers avec son dépôt, la chaufferie et la réserve de charbon, les archives, une salle pour entreposer du matériel divers et le logement du concierge.
Au rez-de-chaussée, la salle des commissions et des mariages, le bureau du Maire, de sa secrétaire et le secrétariat, le bureau de poste.
Au premier étage, la salle des fêtes de 26mx13,5m, un foyer municipal, une buvette et une bibliothèque.
Au second étage, le logement du secrétaire de Mairie, le logement du concierge ainsi que deux logements disponibles.
Le troisième étage servirait de dépôt.
Une grande partie du parc du château était réservée à un jardin d’agrément.
La résidence Warabiot occupe aujourd’hui les terrains sportifs avec vestiaires, ainsi que l’espace de jeux pour les petits, prévus dans le projet d’aménagement
Le Rû du Bief devait alimenter un petit et un grand bain.
Les arguments «Bâtiments administratifs bien trop vastes, d’où un entretien très coûteux, aménagement très difficile de la salle des fêtes» motiveront le rejet du projet, entériné par le conseil municipal du 13 juin 1952.
La construction d’un nouvel édifice flambant neuf sera mise à l’étude, financée par l’indemnité des dommages de Guerre.
Période : 1947 à aujourd’hui
Après l’abandon du projet de réhabilitation du château, M. Emile Ramadier, architecte Morangissois, dressera les plans du nouvel édifice municipal, financé au titre des dommages de guerre, sur les crédits du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme qui sera inauguré en février 1958.
La Mairie s’élève sur un étage.
Au rez-de-chaussée se situent le bureau du Maire et les services administratifs, à l’étage la salle du conseil municipal et le logement du secrétaire de Mairie.
Une galerie couverte, construite dans le même style, mène de la Mairie à la salle des fêtes. Le tout constitue un ensemble urbain harmonieux.
La salle de spectacle servait aussi de salle de cinéma communal.
Cette salle porte aujourd’hui le nom de Pierre Amoyal, célèbre violoniste qui a pris ses premières leçons de violon à Morangis.
Pour compléter l’ensemble un petit immeuble de deux étages est érigé près de l’entrée et abrite les gardiens en charge des bâtiments.
Cet ensemble de bâtiments est construit en Siporex, matériau beaucoup plus léger et de mise en oeuvre plus simple que les trop lourdes pierres du château.
Si aujourd’hui le bureau du Maire est toujours le même, l’ensemble du bâtiment a été profondément remanié, la salle du conseil a été déplacée au premier étage du bâtiment Saint-Michel et a laissé place à des bureaux. Des bâtiments en préfabriqués courent le long de la galerie couverte.
La devise républicaine «Liberté, égalité, fraternité» sera apposée sur la façade le 14 juillet 2010 par Pascal Noury, Maire de Morangis, entouré des membres du Conseil municipal et de Gérard Funès, conseiller général du canton.