Disparition de M. André Cousson

Disparition de M. André Cousson
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M. André Cousson s'est éteint à l'âge de 100 ans. 

Il était l’un des derniers témoins de la Seconde Guerre mondiale et de la 2e Division Blindée qui a participé à la Libération de Morangis en août 1944, ainsi que membre de l'association des Anciens Combattants de Morangis, membre du Comité du souvenir du Général de Gaulle.
Il avait reçu de nombreuses décorations comme la Médaille des villes de Paris, Morangis et Athis-Mons, ainsi que la Médaille de Seine-et-Marne. 

Il nous avait fait l'honneur de sa présence une nouvelle fois lors de la cérémonie du 24 août 2022. Cette commémoration était importante pour lui et il tenait à y prendre part chaque année.

Brigitte Vermillet a assisté le 4 décembre 2022 à la cérémonie organisée par Jean-Jacques Grousseau, Maire d’Athis-Mons, pour ses 100 ans. À cette occasion, Madame le Maire avait remis à M. Cousson une Médaille commémorative de son centenaire, exprimant la reconnaissance de la ville.

 

En 2021, il  s’était souvenu pour Morangis Ma ville, mon quotidien de ces quelques jours où la France fût libérée. 

« Je me souviens quand j’ai embarqué à Oran sur un navire américain, nous avons mis 14 jours pour arriver en Angleterre. Dans le bateau, nous étions toujours en surveillance des sous-marins, il y avait une mitrailleuse 50 en haut, et une mitraillette de 30 à l’arrière. Et tous les matins, ils tiraient pour essayer les mitrailleuses. Une fois en Angleterre, la plupart étaient malades à cause du bateau, nous sommes restés quelques jours, avant de partir pour débarquer à Grandcamp en Normandie. 

Quand nous avons débarqué, on nous a donné un ravitaillement pour 48h, car on ne savait pas si cela allait réussir. De là nous avons fait toute la campagne. Nous sommes partis de Montlhéry sous la pluie, puis on nous a dit « vous allez à Paris ». Moi qui suis Français, mais natif du Maroc, Paris je ne connaissais pas. Nous nous sommes battus ici, à Morangis, les Allemands ont résisté. Nous sommes entrés à Paris par la Porte d’Orléans, et là c’était plus que la fête. Tout le monde s’agrippait à nous, nous embrassait. Nous sommes restés quelque temps à Paris et la Libération a continué.

C’est un beau souvenir, tout le monde était gentil avec nous. Les gens ne nous prenaient pas pour des Français, mais pour des Pieds Noirs, car nous venions d’Afrique. Alors ils nous demandaient si on parlait français, je leur répondais que oui, j’étais Français à 100%. Quand nous sommes entrés dans Paris, il y a un monsieur, qui est venu vers moi, et qui m’a dit ‘vous êtes Français ?’, j’ai dit ‘oui’ et il m’a répondu ‘tenez j’ai une bouteille d’apéritif pour vous’, et je lui ai donné une grande boîte de biscuits vitaminés pour ses enfants, que j’avais parmi ma ration.

Puis on a continué, nous sommes allés libérer l’Alsace, Strasbourg le 22 et 23 novembre 1944. »

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