Place lucien boilleau

Place lucien boilleau

Lorsque Louans ne s’appelait pas encore Morangis, la place Lucien Boilleau s’appelait la place Mauconseil.

Il faudra attendre 1958 pour qu’elle prenne le nom de celui qui fut élu municipal de 1920 à 1957 et maire de la commune à deux reprises. Ce n’est pas une place telle que définie par le dictionnaire. Toute en longueur, elle était le passage obligé pour tout voyageur traversant le village. Adossée au parc du château, elle restera longtemps le coeur de la ville.. Autour d’elle : l’église, le premier cimetière, la première mairie, le lavoir, l’abreuvoir pour les chevaux, la caserne des pompiers, des artisans, des commerces, le marché les jeudis et dimanches, les propriétés Saint-Michel (longtemps un orphelinat) et le dispensaire (maison de repos).

Il faudra attendre 1921 et la création des divers lotissements pour que la ville s’étende à l’ouest et au sud sur des terres alors agricoles.

Malgré l’implantation d’un terminal d’autobus, la place perdra peu à peu de son importance.

Elle gardera cependant une certaine animation grâce aux activités culturelles situées notamment dans le bâtiment Saint-Michel.

Aquarelle de M. Kopaul montrant la place qui, à la fin du 19ème siècle, était encore la grande rue. On aperçoit, en partant de la gauche, les bâtiments de Louans qui abritent aujourd’hui l’école municipale de théâtre avec en prolongement la porte du cimetière. Vient ensuite la maison Laubigeois (du nom de sa propriétaire, châtelaine de 1618 à 1662) qui abritera la première école et la première Mairie de Morangis.

Le cimetière sera transféré à son emplacement actuel en 1873 et la maison Laubigeois sera détruite en 1965.

Le presbytère se trouve derrière l’emplacement de cette maison.

Sur cette carte postale de 1914, des soldats français reviennent du Val ou du Bois des sables où ils ont creusé des tranchées afin d’arrêter une éventuelle progression de l’armée allemande sur Paris. Dans le fond la rue de Savigny.
Sur la droite, le calvaire, sera déplacé en 1905 pour permettre la construction du local qui abritera la moto pompe des pompiers. Il sera édifié sur le puits qui fait face à l’église.
Ce local ainsi que le lavoir et l’abreuvoir ont aujourd’hui disparu.

Le lavoir, dont on aperçoit un des murs sur le premier plan à gauche, était clos sur ses quatre côtés. Une porte située sur le côté donnant sur la place permettait l’accès du pourtour du bassin aux lavandières.
A côté du lavoir se dresse le portique qui servait aux pompiers pour faire sécher les tuyaux d’incendie, ainsi qu’à l’entraînement des sapeurs.
Dans le fond ce qui deviendra plus tard après aménagement, l’espace Saint-Michel.

Sur cette photo, on aperçoit le mur d’enceinte du lavoir, la porte d’accès se trouvant à l’extrémité droite.
Devant ce mur on peut distinguer le système d’alimentation d’eau du lavoir, et la cheminée du fourneau qui servait à faire bouillir les lessiveuses.
Derrière se dresse le local des pompiers. Le bâtiment sur la droite abritait une graineterie tenue par M. Cordier.
Un rayon épicerie y sera ouvert au début des années 30.
Elle sera complètement transformée en épicerie dans les années 60 dans sa configuration actuelle.
Actuellement elle abrite une pizzeria.

Carte postale des années 30.
Un marché se tenait deux fois par semaine (les dimanches et jeudis matin) sur la place Mauconseil (actuellement place Lucien Boilleau).
Aux alentours de 1947, il sera déplacé à l’emplacement de la Poste actuelle avant d’être transféré rue de Juvisy puis supprimé fin des années 1970.

La place en 1964. Le terminus de la ligne 297 de la RATP se situe place Lucien Boilleau et les autobus de la ligne empruntent désormais la toute nouvelle avenue du Général Warabiot. La route de Wissous sera coupée en 1965 par les pistes de l’aéroport d’Orly.
Aujourd’hui devenue la ligne 299, les autobus rejoignent Paris par l’autoroute et le terminus est transféré provisoirement avenue du Général Warabiot.
A gauche on retrouve la graineterie Cordier transformée.
Au fond la propriété Saint-Michel qui abrite encore l’orphelinat de garçons.
Dans le prolongement des bornes, la pompe à mains qui servait de douche improvisée aux gamins de retour du stade.

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